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Avant-Propos

Salut à toi, Autrice, Auteur, Lectrice, Lecteur ou Curieux, moi c’est Big Brother ! Après un temps d’absence, me revoici pour ton plus grand plaisir.

Sache que ce que je fais dans cette critique n’a rien d’exceptionnelle :

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pencil - critique - correction -scenario

1 • Une belle histoire toute en poésie

Un titre efficace

Je t’avoue avoir cliqué pour le titre. Taykars. Ça sonne comme le nom d’un monstre aborigène ou d’une tribu. Moi qui aime l’exotisme et les néologismes, j’ai été plus qu’intrigué.

Un résumé équivoque

Que dire du résumé ? Je ne sais pas si c’est parce que j’ai beaucoup d’imagination, mais quand je me suis fait la voix du, semble-t-il, chef de l’île dans ma tête, avec une musique horrifique, j’étais dedans ahha. Déjà, j’ai trouvé ça très malin de nous proposer un résumé sous un autre point de vue : on est vite intrigué. La question reste à savoir sous quel angle on va suivre cette histoire. On sent que derrière cette histoire, se trouve des thèses écologiques et sociales. J’espère qu’elles ne sont pas déjà vues. Mais après, je peux me tromper.

Une histoire à trous ?

Au sujet de l’histoire en elle-même, je t’avoue que j’ai du mal à avaler certains éléments, par moments. Pas forcément à cause du récit en lui-même que tu sembles maîtriser, mais plus en raison des réactions et attitudes des personnages : on parle d’un garçon qui sort d’un naufrage, il devrait être déboussolé, avoir quelques blessures. Mais la plupart du temps, on a l’impression qu’il se balade tranquillement, que tout va bien. Par exemple pour son frère, on doit attendre le 2/3 du premier chapitre pour avoir 3 lignes sur lui. Après pour ça, j’ai ma petite hypothèse, mais tu sembles vouloir tromper le lecteur ou au moins l’intriguer. Sauf qu’il semble tellement tranquille avant et être préoccupé par tant de choses autres que comment s’enfuir ou quoi, comme tous les rescapés de naufrage, que du coup on le perce vite à jour. Après ce n’est que mon avis, mais je trouve qu’on a trop tôt peut-être des indices sur qui il est vraiment. Ne serait-ce pas mieux de tromper le lecteur jusqu’au moment du rêve ? Ensuite, les autres rescapés, qui semblent eux aussi venir de l’Amérique au vue de leur prénom, s’interrogent sur lui comme s’ils étaient des aborigènes. Or, ce n’est pas le cas. Pourquoi personne ne lui demande comment est le monde au-dehors ? Si tel état n’a pas subi de tornade ou je ne sais quelle catastrophe car ils ont de la famille là-bas ? Enfin, après ce n’est que le premier chapitre.

Sinon, tu sembles bien maitriser ton récit, bien que classique : on a le chasseur-beau gosse-privilégié qui n’aime pas le héros, sans raison apparente, le futur love interest… Mais je pense que c’est peut-être là que tu peux te jouer de nous, car on se rend vite compte que Lahas ce n’est pas un héros classique. Quant aux sous intrigues, je pense que tu as assez bien travaillé tes personnages en amont pour nous offrir de choses sympas. Surtout avec Sarah et Blake.

Pouces en l’air pour les dialogues 

Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ma lecture, ce sont les dialogues ainsi que les commentaires de Lahas : j’ai bien ri dans mon train. Ils sont à chaque fois bien mené je trouve.

Donc ouais, franchement, j’ai bien envie de continuer à suivre les aventures de ce drôle de gars un peu suspect et ne regrette pas d’avoir cliqué.

island - correction - critique - lecture - univers

2 • Un univers peu crédible (?)

Une île compliquée à imaginer

Petit bémol : moi qui suis fan d’univers complexes, profonds et réels, j’ai eu du mal à croire à l’île. Ça manquait de descriptions. Tu faisais plus de tell que de show. Par exemple, tu nous dis : « Je relevai les yeux et je pus constater l’immensité des lieux alors que nous avions enfin pénétré dans la jungle. Tout ici semblait plus vivant, plus dangereux et vicieux. » mais on ne comprend pas en quoi elle est immense cette jungle. Est-ce parce qu’elle ne semble pas avoir de fin ? Je ne pense pas car à un moment le héros va juste courir un peu moins d’un kilomètre pour se retrouver sur plage. Pourquoi semble-t-elle vivante et dangereuse ? A-t-il vu ou senti quelque chose ? Peut-être suis-je trop habitué aux descriptions à rallonge des romans de fantasy, mais ici tu nous énonces des choses (tell), mais ne nous les montres pas (show). Du coup, on a du mal à y croire. Je pensais qu’on allait avoir un jungle quasi décrite comme un personnage à part entière à cause du résumé, mais comme le dit Lahas : « Nous traversâmes des décors plus somptueux les uns des autres » ; on a l’impression que ce sont des décors sans profondeurs ou couleurs. On parle d’un gars qui vient des USA et échoue sur une jungle luxuriante avec une faune qu’on voit généralement dans les films, les documentaires ou les zoos… Mais il ne semble pas plus inquiet ou impressionné. J’en veux plus !

Une tribu dépeinte étrangement

Après le deuxième hic, ça a été sur la « tribu ». Bien que je ne comprenne que tu ne veuilles pas trop en dire dès le début, je me suis à plusieurs moments posé des questions sur des conclusions de Lahas car elles n’étaient fondées sur aucune information. Par exemple, il dit ceci : « Mes pas se firent plus francs et conquérants mais mon ardeur fut bien vite freinée par des regards durs et le sifflement étrange de plusieurs gardes. » ; il vient d’arriver. Comment sait-il que ce sont des gardes ? Ont-ils des armes ? Une posture spécifique ? Pareil pour les chasseurs, on n’a pas de descriptions de leurs outils quand ils arrivent avec leur gibier. Et du coup quand plus loin il dit ça : « en revanche une épaisse balafre déchirait l’une de ses joues. S’était-t-il battu avec l’un de ces chasseurs ? » tu ne comprends pas sa réflexion. Alors que si en amont tu nous décrivais l’attirail des chasseurs, dont un couteau ou une machette épaisse, là oui ça passe.

De bonnes idées de mise en scène

Sinon, j’ai bien aimé le petit dialogue avec Sarah pour nous expliquer un peu le fonctionnement des feux de camp et des anciens. Ça évite les pages de descriptions. Mais comme pour l’espace spatial, je pense qu’un peu plus d’informations, bien que Lahas ne semble pas très curieux sur certains points, donnerait un peu plus de couleurs à la société sauvage que tu nous décris 😉

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3 • Un anti-héros intéressant

Bon, mon coup de cœur revient à Lahas. J’avoue m’être fait avoir au début. Tu nous le décris comme un gars paumé un peu lubrique sur les bords (j’ai bugué un moment pendant la scène de l’infirmière), mais à mesure qu’il se dévoile, tu repenses à chaque passage et ça prend tout son sens. Autant l’île et ce qui est arrivé à ces Hommes est un mystère, autant Lahas nous amène à nous questionner, bien que tu aies opté pour un personnage très (trop) honnête avec le lecteur dès le début. Je pense que tu devrais jouer sur le point de vue interne que tu as choisi : comme nous sommes en vision interne, on va prendre pour argent comptant tout ce que va nous décrire Lahas. Et du coup, on finira piégé comme les autres personnages lors du reveal (je ne sais pas si j’ai été clair) J’aurais tellement aimé que tu nous fasses croire encore longtemps qu’il s’agit simplement d’un pauvre gars. Dans tous les cas, je pense que tu as un bon ressort narratif avec ton héros pour éviter que l’on tombe dans les clichés du survival. Juste un bémol : il est censé être blessé, mais on a l’impression que le passage chez l’infirmière l’a requinqué. Il peut même grimper aux arbres sans soucis, sans même se plaindre d’une quelconque blessure, alors qu’il disait ne pas être un as de la survie ; or, grimper un arbre demande un certain effort…

Au sujet de Sarah, Blake et Benny… J’attends d’en voir plus, car pour le moment ils n’ont rien montré que l’on ait déjà vu.

fond - analyse - critique - correction

4 • Un roman à potentiel thématique

Parlons du fond fond fond. Ce n’est que le premier chapitre et pourtant on voit déjà certains thèmes s’esquisser :

— l’écologie au moment où se pose la question de l’alimentation des Hommes s’il venait à manque de viandes

— de la nature animale de l’homme, lorsque Travis a ses ébats nuptiaux haha

— de la sexualité

J’ai surtout hâte de voir si tu vas développer l’axe de l’écologie, surtout avec les mouvances vegan etc. Après ce ne sont que des suggestions ^^

forme - analyse - critique - correction

5 • Une plume encore jeune

Globalement, je trouve ton œuvre très bien présentée sur JE. C’est ce qui m’a tapé à l’œil après le titre et le résumé. J’ai même vu que tu proposais une petite playlist en début de partie : c’est top !

Mais parlons du texte en lui-même. J’ai pas mal de fois relevé des répétitions qui auraient pu être évitées grâce à des synonymes. De même, tu emploies beaucoup le « alors que » à la place de « tandis », « pendant » et d’autres adverbes ou même le gérondif. Mais tout ça peut être corrigé lors d’une phase de relecture et correction.

Que la Plume soit avec toi !

Kev’Angi, le Tyran

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